Évoquer une culture ne signifie pas succinctement de lui attribuer une terre, un peuple et des rites qui pourraient en faire sa spécificité. C’est aussi lui restituer sa mémoire et attester sa capacité à se réinventer, à tisser avec un présent pluriel, où chacun peut être soi avec ses qualités et ses défauts.dach&zephir

Histoire

Élòj kréyòl

Élòj kréyòl (éloge créole) est une recherche par le design que nous avons débuté en Aout 2015 autour de l’Histoire des Antilles.

Nous avons choisi comme terrain d’exploration et de réflexion l’île de la Guadeloupe d’où Dimitri est originaire, et dont l’ancrage nous a permis de mieux comprendre les mécanismes et les éléments à l’origine de sa culture.

Construite « à partir de restes » pour reprendre les termes du poète et écrivain Ernest Pépin, la culture créole a longtemps souffert d’une infirmation, due à son passé esclavagiste présenté comme un héritage « imposé » et à l’origine de sa création.

A travers notre démarche, nous proposons de générer un nouvel imaginaire à cette histoire créole en utilisant ces « restes » qui la constituent comme de véritables forces vectorielles, capables de construire et scénographier une identité propre et forte à l’île, dont chacun pourrait s’emparer.

Élòj kréyòl is a research project on the layered history of the West Indies initiated by design duo dach&zephir in 2015. Central to the project is an effort is to unveil and activate the diverse mechanisms that have nourished and continue to nourish Creole culture. At the heart of this effort is the creative (re)appreciation and dissemination of silenced aspects of this vibrant Creole culture.

The island of Guadeloupe, birthplace of Dimitri, formed a first territory of exploration and reflection, resulting in the Master thesis “Les mailles fertiles d’un créole” (The fertile mesh of a Creole) and a series of objects inspired by the genealogy of the island. In his thesis, Dimitri questioned what an inherited slavery past consists of in terms of cultural heritage, and looked for ways to read, take responsibility for and transmit this complex legacy today.

According to poet and writer Ernest Pépin, one of the interlocutors of the project, Creole culture is built “à partir de restes”, from leftovers, and suffers a long time handicap caused by the “imposed heritage” of slavery, which on the one hand negates the anteriority of the island prior to its oppression, and on the other, leaves the current generation who inherited this past.

« Le problème que cette entrée pose est le regard que l’on pose sur l’histoire de l’esclavage, entre douleur et domination, oubliant aussi les formes de rébellion et autres réponses à l’abomination qui vont donner naissance à des postures, des gestes créatifs, des façons de faire et d’être et dont nous sommes aussi les héritiers. » says the duo (The problem of this view is that the history of slavery is reduced to one of pain and domination, eluding forms of rébellion and other responses to the abomination that will lead to créative postures, gestures, ways of doing and being of which we are also the heirs.)

In answer to this deadlock, dach&zephir intend to generate a new imaginary for this history by using leftovers of the islands’ identities as directional lines capable of structuring an identity that does justice to the island, and which everybody could make their own.

With Élòj kréyòl, dach&zephir intend to borrow the attitude of an archeologist, historian and writer-poet in order to arrive to the position of a designer. They activate the concept of leftovers by setting up a production chain of objects inspired by historical, cultural and territorial resources of the islands. Bringing these richness’s to the foreground is a way to attend to the anteriority and historicity of Creole culture, which according to dach&zephir is in constant becoming, alive and inspiring.

Machann Pannié 2023

Territoires

  • Guadeloupe
  • France hexagonale

Acteurs

  • Gérard Ako, Camille Beaujour, Sonia Biabiany, Jacky, Michèle Salmon (artisans de Guadeloupe)
  • François Desplanches, Antonin Mongin, Amélie Rouillon, Valérie Testu, Aurélie Vigne (artisans de la France hexagonale)

Matériaux

  • Bakoua, typha, cuir végétal, bichèt a koko, arouman, cachibou, aluminium, bois des Antilles, fils de laiton, bambou, feuille de cocotier (issus des Antilles)
  • osier blanc, osier brut (techniques de clôtures variées)

Type

  • Projet de recherche et création, lauréat du Fonds Régional pour les Talents Emergents (FoRTE) et du Fonds de production artistique Enowe-Artagon

« Machann Pannié » est un projet de recherche et création mené par le duo de designers dach&zephir autour de l’art de la vannerie qui s’écrit entre les Antilles-Françaises (Guadeloupe / Martinique) et la France hexagonale. Il constitue le troisième volet d’une recherche polysémique et protéiforme autour de l’histoire des Antilles intitulée Eloj Kréyol (2015), proposant de réconcilier et de réactiver les lignes de vie artisanales et culturelles qui ont été négligées, oubliées ou/et minorées dans la généalogie de l’archipel des Antilles françaises. Si les premiers volets s’intéressaient à l’émergence d’une pensée de design aux Antilles, à travers la création d’objets-témoins valorisant des tactiques et des pratiques créatives qui sont la manifestation d’une « intelligence rusée » [André Lucrèce, 2019], ce nouveau chapitre s’intéresse à la possibilité d’une pensée créative et de narrations partagées entre les Antilles françaises et la France hexagonale, à travers une figure unique : l’artisan / fabricant de paniers.

La vannerie française est largement reconnue et répandue aujourd’hui. Mais ses manifestations particulières aux Antilles n’apparaissent pas dans les récits officiels à propos du métier. Souvent invisibilisée, la figure de l’artisan vannier aux Antilles laisse place à celle du « fabricant » ou du « marchand de paniers », mettant sous silence tout un pan de l’histoire créative de ce savoir-faire. En développant des processus de création ouverts et hybrides, le studio invite une dizaine d’artisans vanniers de la Guadeloupe et de la France métropolitaine à réfléchir durablement à l’inscription de ces histoires dans le récit des îles et plus largement dans une histoire partagée de la France.

Les objets-témoins (corbeilles et paniers) issus de cette recherche expérimentale donnent à voir des pensées, des cultures et des imaginaires en relation, redonnant ses lettres de noblesse à cette typologie d’objets du quotidien.

Pensé comme un prolongement de l’exposition présentée à la DS Galerie dans le cadre de la Paris design week 2023 (06.09.2023 — 16.09.2023), le journal présent dans l'exposition revient sur différentes rencontres qui ont nourries la recherche de terrain menée par dach&zephir à propos des histoires du métier en Guadeloupe et en France hexagonale. Chacune à leur manière, elles ont permis de comprendre les enjeux sous-jacents de ce savoir-faire qui ne s’écrit pas de la même façon aux Antilles ou France hexagonale. Ensemble, elles ont permis d’enrichir les intentions du projet et parfois même d’en modifier le cours pour répondre à des formes d’urgences, problématiques réelles, et enfin rendre lisible ce que les objets — dans ce cas particulier : le panier et la corbeille — nous racontent en silence. Il en résulte alors des objets fortement imprimés de l’essentialité et la quotidienneté historiques du savoir-faire, où la question de l’expérimentation et l’approche manifeste — à l’origine du projet — ont laissé place à une posture certes mesurée mais teintée d’imaginaires possibles et souhaitables, en écho à ce qui a été collecté, conté, fantasmé au détour de ces conversations.

dach&zephir, presented Machann Pannié, a research and creation project based on the art of basketry, at DS Galerie as part of Paris Design Week 2023. Machann Pannié is the third part of Élòj kréyòl, a research project the studio has been conducting since 2015 on the cultural and creative histories of the French West Indies. At the heart of this effort is the creative (re)appreciation and dissemination of the silenced aspects of Creole culture. This new chapter examines the possibility of creative thinking and shared narratives between the French West Indies and mainland France, through the figure of the basket-maker.
dach&zephir is a Franco-Caribbean design studio founded in 2016 by Florian Dach and Dimitri Zephir, both graduates of the École des Arts Décoratifs de Paris. By focusing on the anteriority and historicity of Creole culture, the duo seeks to bring out all its richness.

Caribbean Beauties 2023

Territoires

  • Guadeloupe
  • Martinique

Acteurs

  • Musée de la Graine
  • Coalys (artisan du patrimoine)
  • Salon de Montrouge (66e édition)

Matériaux

  • Local woods (courbaril, bois de rose, hêtre blanc, amandier, palmier noir, poirier pays, maho bleu)
  • Local rocks (lava stone and lime stone)
  • Local seeds (grenn job, wawa, savonnette, pois gogàn, œil de bœuf, kannik, oreille à mulâtre, pois sabre, palmier royal, larmes de shiva)

Type

  • Decorative/Sculpture objects

Collage à partir de dessin d’observation

Curated by Guillaume Désanges & Coline Davenne (work method) for the 66e edition of Salon de Montrouge, Carribean Beauties continue an experimental artistic work we initiated during the Slanted/Enchanted exhibition in Toronto.

This serie of six unique piece was imaginated as an ode to the Carribean ressources (here Guadeloupe) : a selection of local woods (courbaril, bois de rose, hêtre blanc, amandier, palmier noir, poirier pays, maho bleu), local rocks (lava stone and lime stone) combine with local seeds (grenn job, wawa, savonnette, pois gogàn, œil de bœuf, kannik, oreille à mulâtre, pois sabre, palmier royal, larmes de shiva) create pieces in between decorative objects and sculptures.

Behind a visual and poetic impression, these objects/sculptures refer to an ancient practices of making jewellery from plants perpetuated by the slaves and continue nowadays.

A famous example is the « collier de nègre » archive (Prévost, 1884) that presents a necklace made from the seeds of Job's-tears - which can be easily slipped on a thread.

By wearing these adornments during weekend meetings between slaves, they (especially women) sought to represent themselves as equal to white people magnified by their costumes and jewels whose pearly colour was surprisingly similar to these wild seeds collected from ditches

This new « green » gold is in fact a creative ruse from the slavery community face to the colonial authority that puts in place sumptuary laws (from the 1720s) which defined a "stylistic" code for slaves - with the interdiction of wearing certain fabrics - notably lace and silk - and gold jewellery, symbols of wealth and power.

Curated by Guillaume Désanges & Coline Davenne (work method) for the 66e edition of Salon de Montrouge, Carribean Beauties continue an experimental artistic work we initiated during the Slanted/Enchanted exhibition in Toronto.

This serie of six unique piece was imaginated as an ode to the Carribean ressources (here Guadeloupe) : a selection of local woods (courbaril, bois de rose, hêtre blanc, amandier, palmier noir, poirier pays, maho bleu), local rocks (lava stone and lime stone) combine with local seeds (grenn job, wawa, savonnette, pois gogàn, œil de bœuf, kannik, oreille à mulâtre, pois sabre, palmier royal, larmes de shiva) create pieces in between decorative objects and sculptures.

Behind a visual and poetic impression, these objects/sculptures refer to an ancient practices of making jewellery from plants perpetuated by the slaves and continue nowadays.

A famous example is the « collier de nègre » archive (Prévost, 1884) that presents a necklace made from the seeds of Job's-tears - which can be easily slipped on a thread.

By wearing these adornments during weekend meetings between slaves, they (especially women) sought to represent themselves as equal to white people magnified by their costumes and jewels whose pearly colour was surprisingly similar to these wild seeds collected from ditches

This new « green » gold is in fact a creative ruse from the slavery community face to the colonial authority that puts in place sumptuary laws (from the 1720s) which defined a "stylistic" code for slaves - with the interdiction of wearing certain fabrics - notably lace and silk - and gold jewellery, symbols of wealth and power.

Éloj Kréyol - Field Essays 55.3 2019

Territoires

  • Martinique
  • Guadeloupe

Acteurs

Matériau

  • Papier

Type

  • Livre (119 pages) édité à 1000 exemplaires EN - FR

Ce quatrième numéro de Field Essays1 met en lumière la recherche Éloj Kréyol, menée par le duo de designers dach&zephir (Florian Dach et Dimitri Zephir). Commencée en 2015, Éloj Kréyol est un effort pour réconcilier et réactiver des lignes de vie artisanales et culturelles qui ont été négligées dans la généalogie de l’archipel des Antilles françaises.

Les cinq méandres qui structurent ce livre sont autant d’invitations à méditer sur les biographies enfouies des images d’archives (Rencontre entre Dimitri Zephir, Florian Dach et X, éditée par Sophie Krier) ; les processus de créolisation et d’aliénation qui perdurent dans la société martiniquaise (Paroles créoles, par André Lucrèce) ; l’ingénuité d’une jarre d’eau, d’un simple couteau de cuisine et d’un panier (Tracés d’histoires, par dach&zephir) ; les richesses et les inconnues d’une coopération à travers des cultures dans le domaine du design (Le design comme forme relationnelle, l’esthétique comme agentivité : à propos de dach&zephir, par Lucy Cotter) ; la circulation des normes esthétiques au au tournant du siècle (La ninfacréole, par Thomas Golsenne) ; et ce que nous donnons en héritage à la prochaine génération (Nasyon A Ti Kréyol, Le design comme forme de transmission, par dach&zephir avec École Michèle Gisquet, Vauclin, Martinique). Bon lekti! Bonne lecture2 !

Ce numéro de Field Essays a été rendu possible grâce au soutien de Creative Industries Fund NL, Onomatopee Projects, Provincie Brabant, Atelier Sophie Krier, EnsadLab – PSL Université Paris et des auteurs © 2019

  1. Field Essays adopte une approche éditoriale envers la recherche par la pratique. Elle prends la forme d’une plateforme de conversation qui explore des pratiques périphériques en quête de nouveaux terrains, et de méthodes alternatives. De cette manière, Field Essays articule les pratiques d’aujourd’hui. Field Essays est une plateforme de recherche fondée et dirigée par l’artiste et chercheuse Sophie Krier et canalisée par Onomatopee. Design graphique: Inedition
  2. Prix de vente: 20 euros. Pour acheter un exemplaire, rendez-vous ici: Onomatopee

The fourth issue of Field Essays1 brings to the fore the research Éloj Kréyol by design-duo dach&zephir (Florian Dach and Dimitri Zephir). Initiated in 2015, Éloj Kréyol is an attempt to reconcile, and reactivate neglected artisanal and cultural lifelines in the genealogy of the French Caribbean archipelago.

The five meanders that structure this book are invitations to ponder on the hidden biographies of archival images (Encounter between Dimitri Zephir, Florian Dach and X, edited by Sophie Krier); the enduring creolisation and alienation processes in Martiniquan society (Creole Voices by André Lucrèce); the material ingenuity of a water jar, a simple kitchen knife, and a basket (Mapping Histories by dach& zephir); the richness’s and unknowns of a collaboration across cultures in the field of design (Design as Relationality, Aesthetics as Agency: on dach& zephir by Lucy Cotter); the circulation of aes­thetic norms at the turn of the century (The Creole Ninfa by Thomas Golsenne); and our legacy to the upcoming generation (Nasyon A Ti Kréyol, Design as Transmission). Bon lekti! Wishing you a good read2!

This issue of Field Essays was generously supported by Creative Industries Fund NL, Onomatopee Projects, Provincie Brabant, Atelier Sophie Krier, EnsadLab – PSL Université Paris and authors © 2019

  1. Field Essays takes an editorial approach to practice-based research. It functions as a living conversation platform that explores peripheral practices probing unknown territories, methods and works. In this way, Field Essays articulates living practices today. Field Essays is a research platform initiated and led by artist/researcher Sophie Krier and released through Onomatopee. Graphic design by Inedition
  2. Price: 20 euros. Order your copy via Onomatopee

Pòpòt 2018

Territoire

  • Martinique

Matériaux

  • Plaquage de bananier
  • structure en aluminium
  • assemblage mécanique (vis nickelée)

Type

  • Collection de luminaires, éditée par TIBAN

Prenant appui sur l’imaginaire de la culture créole des Antilles, l’applique murale Popote - en référence à la texture du régime de banane - se présente comme une vision élogieuse et élégante du « reste », par la mise en forme d’un semi-produit inédit et fabriqué à partir du faux-tronc du bananier des Antilles :

le placage de bananier. Découpé à plat, le placage de bananier est mis en tension sur une structure qui lui dessine son architecture.

Sa texture, Identifiable par ses veines droites et sa translucidité irrégulière, joue des ombres et des lumières pour créer son propre motif.

Drawing on the imagination of the Creole culture of the West Indies, the wall lamp Popote — in reference to the texture of the banana diet — is presented as a glowing and elegant vision of the leftover generated by the harvesting of banana in Martinique. It continues our collaboration with the carribean brand Tiban exploring the beauty of creole heritages.

Fibanco, a local industry based into the bananerries, develops a semi-product made from the banana stem: the banana veneer, mostly used in a decorative way.

We decided to design an object that explores the technical and aesthetic potentialities of the material.

Cut flat, the banana veneer is put in tension on a brass structure that draws its architecture and gives this unique shape. Behind this modest shaping, there is also technical and economical restrictions, to make possible a 100% local production (between Martinique and Guadeloupe).

The texture, identifiable by its straight veins and its irregular translucency, plays with shadows and lights to create its own motif.

Manman Dlo 2018

Territoires

  • Une histoire de l’eau dans le sud de la Martinique
  • Avant 1950

Acteurs

  • M. Alexandre AUDEL (potier, archive orale)
  • Les Cahiers du Patrimoine (archives)
  • Vannerie du Morne des Esses (vannerie)
  • Marbrerie du Lamentin

Matériaux

  • Terre-cuite non émaillée
  • Grenn job (graines)
  • Vannerie karayib
  • Marbre
  • Gobelet en plastique

Type

  • dispositif-service à eau

Sur l’île de la Martinique et plus particulièrement dans le sud, jusqu’aux années 50, la recherche de l’eau a mobilisé les énergies des communautés créoles, mettant en place toute une série de dispositifs liée à sa récupération et à sa conservation depuis les rivières et les mares.

Manman dlo (à traduire en français par la « déesse des eaux » de Martinique) reconvoque cette tradition, qui, bien qu’ancienne, se perpétue encore sur l’île: « cet objet, appelé Manman dlo (la « déesse des eaux » de Martinique) par leurs auteurs, est lui-même constitué de plusieurs éléments hétérogènes : une cruche en terre cuite dobann, inspirée d’une forme de jarre importée massivement d’Aubagne et qui servait dans les Caraïbes à garder de l’eau au frais pendant la journée de travail ; un support circulaire de marbre, qui s’inspire des meubles à eau, des buffets couverts d’une plaque de marbre, fréquents dans les maisons coloniales, dont la froideur de la pierre conservait mieux la fraicheur de l’eau des récipients qu’on posait dessus ; un cerclage de vannerie karaïb, produite en Martinique selon une technique locale ; un collier en grèn job ou « larmes de Job », des graines sauvages à la belle couleur nacrée qu’on trouve dans les régions tropicales et dont les pauvres se servent pour faire des parures ; ou encore un globelet de plastique, importation européenne. À travers l’association de matériaux aussi divers, Manman Dlo témoigne des mélanges, transformations et traductions qui constituent le propre de la culture créole. » (in La Ninfa créole, Meanderings in the field of decolonial design — Field Essays 55.3, Thomas Golsenne)

Posée sur un bout de marbre qui permettait de maintenir la fraicheur de
l’eau, la jarre de transport devenait alors objet à part entière du service à eau, présentée aux côtés de timbales, verres, et autres nécessaires essentielles à la consommation de l’eau.

Traversant les époques et les classes sociales de l’île, Manman dlo donne à voir une pratique alternative et écologique devenue l’illustration d’un art de vie(vre) aux Antilles. 

For a long time the need of water was a major concern for Creole communities and led them to show ingenuity, creating a series of devices related to its collect and filtering: dobann, chassepagne, hunt, decanter, bassin à lavandé, filter stone.

Manman Dlo reconvoques a use, although former, always perpetuated on the island: 

«This object, called Manman dlo (the «water goddess» of Martinique), is itself composed of several heterogeneous elements: a terracotta jug dobann, inspired by a form of jar massively imported from Aubagne and who served in the Caribbean to keep the water cool during the working day; a circular marble support, inspired by water-based furniture, buffets covered with a marble slab, frequent in colonial houses, whose coldness of stone preserved better the freshness of the water of the containers posed on it; a strapping of karaïb basketry, produced in Martinique according to a local technique; a necklace in gren job or «tears of Job», wild seeds with the beautiful pearly color found in the tropics and which the poor use to make ornaments; or a globelet of plastic, European import.

Through the association of such diverse materials, Manman Dlo testifies to the mixes, transformations and translations that constitute the essence of Creole culture.» (Thomas Golsenne)

NATK 2018

Territoire

  • Martinique

Matériau

  • Matériaux locaux

Type

  • Atelier pédagogique

Nasyon a ti kréyol constitue le volet de transmission du projet de recherche éloj kréyol autour de la valorisation de l’histoire et la culture créole par le design. Ce second chapitre, succédant au premier chapitre - chapitre pilote - mené en Guadeloupe, s’est écrit sur l’île soeur : la Martinique. 

Pendant trois mois - un mois de pré-recherche et deux mois d’investigation sur le terrain -, les designers ont mené une recherche de fond sur « ce qui fait histoire et identité créole à la Martinique ». Ces trois mois de recherche ont permis de mieux comprendre les richesses de cette île dont les origines se confondent avec l’esclavage colonial, et les différentes façons de s’en emparer pour en faire une identité forte et singulière, riche et ambitieuse.

Par le biais d’une cartographie, d’une bibliothèque de matériaux, de techniques et d’objets, de visites culturelles et d’ateliers pratiques, les designers ont proposé aux élèves de se glisser dans la peau d’explorateurs-artistes, à la découverte des richesses de la Martinique.  

Pendant un mois et demi, l’école s’est transformée en un laboratoire d’artistes, véritable espace de liberté, à voix hautes et à multi mains, valorisant une approche orale et ludique, et éminemment didactique.

Tous, membres de la « nasyon a ti kréyol », jouant de la complémentarité des médiums d’expression (photos, dessins, collages, écritures, enregistrements audio, confections plastiques), les explorateurs-artistes sont ainsi devenus les nouveaux ambassadeurs de l’île et de son histoire, à travers la création de 19 totems créoles, proposant 19 visions du monde créole. 

Nasyon a ti kréyol [transl. Nation of the Little Creoles] is the transmission part of the éloj kréyol research project on the valorization of Creole history and culture through design. This second chapter, succeeding the first chapter — pilot chapter — conducted in Guadeloupe, was written on the sister island: Martinique.

For three months (a month of pre-research and two months of field investigation), we conducted a fundamental research on «what makes history and Creole identity in Martinique». 

These three months of research have made it possible to better understand the richnesses of this island whose origins merge with colonial slavery, and the different ways of capturing it to make it a strong and singular identity, rich and ambitious.

Through a cartography, a library of materials, techniques and objects, cultural visits and practical workshops, we proposed to children to slip into the shoes of an explorers-artists and re-discover the wealth of Martinique.

For a month and a half, the school has turned into a creation laboratory, a true space of freedom, with high voices and multi hands, valorising an oral and fun approach, and eminently didactic.

All members of the Nasyon A Ti Kréyol [NATK], playing on the complementarity of the mediums of expression (photos, drawings, collages, writings, audio recordings, plastic confections), the explorers-artists thus became the new ambassadors of the island and its history, through the creation of 19 Creole totems, offering 19 visions of the Creole world.

Tiban 2017

Territoire

Acteurs

  • Domaine de Séverin
  • Musée de la vie d’Antan
  • Maison Fanhan (ébénistes)

Matériau

  • Bois

Type

  • Assise en cours d’édition

Le Tiban, dans la culture créole, est un objet fort de sens et d’usage. Objet artisanal, élémentaire et d’une grande humilité, il est l’un des rares objets domestiques de l’époque esclavagiste coloniale que la communauté créole a su/voulu conserver. Réel compagnon de vie, il pouvait être utilisé comme assise, petit meuble d’appoint, objet nomade pour les différentes tâches (extra)domestiques : la toilette, le lavage du linge de maison, la pêche, etc.

Le Tiban est plus qu’un objet. Malgré l’origine de son histoire douloureuse, il représente la proximité, l’entraide, la convivialité, et le partage. Sa pérennité vient de son humilité usuelle et esthétique, mais aussi parce qu’il trouve sa fonction au moment d’un usage.

Nous avons décidé de créer une version moderne du Tiban en l’adaptant aux normes européennes et aux processus industriels tout en gardant une longue histoire derrière l’objet.

The story of the Tiban takes place in the slavery past of the Caribbean island, and particularly in the French West Indies.

It was a piece of furniture created by the slaves from simple reclaimed wooden board cutted with a hand saw. It was one of the rare objects they could own in their small house.

Tiban is not only a small seat. It is traditionally used as a piece of furniture which has multiple functions.

Tiban speaks about proximity, mutual assistance, nomadism (who was the daily life of slaves) this piece of furniture kept on going until nowadays in the creole culture. It is one of the most popular heritage in term of object and of thinking mind.

We decided to create a modern version of the Tiban by adapting it to european standards and industrial process while keeping a strong history behind the object.

Chivé 2015

Territoire

  • Guadeloupe

Acteur

  • Playground Édition

Matériau

  • Coton

Type

  • Tapis

Le tapis Chivé fait référence à une image populaire des Antilles : la coiffure de Man Yaya.

Elle illustre une scène d’antan, devenue un véritable rituel pour les petites filles le samedi après-midi : l’heure de la coiffure.

Si cette image se veut esthétisante, elle porte en elle un autre message plus politique : l’acceptation sans renier aucune partie de soi. Le cheveux de la petite est très crépu, ce qui caractérise le cheveux antillais.

Chivé réintègre cette histoire à travers un objet usuel: le tapis. En assumant toutes les composantes. En jouant avec ce qui est supposé « être caché » : les froufrous classiques des tapis sont souvent des détails exclusivement techniques : ils permettent de « nouer » le maillage afin qu’il reste « en forme ».

Chivé is a direct reference to a popular Caribbean image: the Man Yaya. This scene became a ritual for young girls on every Saturday.

The Man Yaya is considered as one of the most beautiful images you can find in old postcard, illustrating traditional creole scenes in Guadeloupe. In reality this image contains also a political message: acceptation of who you are and in this case the frizzy black hair (considered by black girls as a default during a part of the History).

This rug has a similar echo, what also use to be considered as a default in carpet making («froufrou») becomes the most assumed part of the rug. Which give him a singular identity.

Eritaj Kontré 2015

Territoires

  • Guadeloupe
  • Nevers

Acteurs

  • Gérard Ako
  • Faïencerie Goerges

Matériaux

  • Laiton
  • Feuille de cocotier
  • Faïence de Nevers

Type

  • arts de la table

L’ artisanat est sans doute le meilleur témoin des traditions séculaires du monde. Pourtant si le monde contemporain a tendance à l’associer au passé, il peut être un regard moderne, et définitivement tourné vers l’avenir. Eritaj Kontré naît d’une « collision inattendue » entre la Faïencerie Georges, dont l’héritage réside dans le décor fait main sur émail cru, et l’artisan vannier Gérard Ako qui tresse des objets à partir de feuilles de cocotier.

Associées, ces deux formes de savoir-faire tissent une nouvelle histoire, commune. Les décors originels de la faïence de Nevers sont substitués par des scènes de vie des Antilles. Ils mettent en lumière l’histoire de ces objets tressés par Gérard Ako, jusqu’ici inconnus pour certains. L’histoire de ces feuilles tombées sur le sable, et transformées par la seule passion d’un homme, en objet vivant.

Objets hybrides, les Éritaj Kontré (à traduire en français par «la rencontre des héritages») sont des objets des arts de la table, vacillant entre le fonctionnel des vanneries et le hautement décoratif propre à l’histoire de la Faïencerie Georges.

Éritaj Kontré is born from a « unexpected collision » between Faïencerie Georges in Nevers (France), whose heritage lie in the hand-made decoration on raw enamel, and basket weaver Gérard Ako, who weaves objects from coconut palms in Guadeloupe (french West Indies).

Combining these two forms of know how, create a new shared story about handcraft and especially when we speak about french culture (a complex history which have to exist with his history of immigration but also history of slavery).

The original decor of Nevers earthenware are substituted by Caribbean life scenes to show the possibility to share a common History.

By combining different crafts we want to give a new rise to traditions that seems to fade away in our society.

Tabouret 2023

La figure de l'Autre

La figure de l’Autre est un projet de recherche et de création qui questionne l’influence des cultures immigrées dans la création de l’identité française.
Il a été débuté en juin 2016 à l’ecole des Arts déco, et constitue le projet de diplôme de dach&zephir, avec la mention « félicitation du jury ».

Cette réflexion de projet émerge à la suite des vagues migratoires de l’année 2015 et des débats politiques qui ont tenté de les considérer / réduire à des présences étrangères capables de conduire à la perte de l’identité culturelle française.

Une immersion au sein des archives du Musée national de l’histoire de l’immigration et la rencontre de divers personnalités issues des histoires des immigrations de l’histoire de la France, ont permis de dresser un décor au projet, affirmant la richesse de ces dites présences sur l’identité de la France dès les années 1830.

le projet a été donc pensé comme un réponse à ces débats.

La figure de l’Autre is a research project that questioned the influence of immigrating cultures in the evolution of the french identity. It was our diploma resaerch project and obtained the highest distinction form the jury in June 2016.

The concept of this project started after the many « waves » of migrants in 2015 that triggered a political debate who was considering that a foreign presence in our country could lead to the end of the « french identity ».

Visiting the national museum of immigration in paris and meeting divers people who were from an immigration background, lead us to create a rich environment for this project who clams to show the richness of a foreign presence in our country.

This diploma has been created as a response to those political debates. by setting up uchronias (changes the course of history), the project proposes to to question and reinterpret the history of the majors immigrations in France between 1830 and 1975: Polish, Spanish, Portuguese, Algerian. Through a map, a written story and and object we try to show what could have been generated form a cultural collision in the creative process and therefore that we should embrace those who have a different culture.

On a wider scale, la figure de l’Autre is our definition of the contemporary identity. an identity made of layers from different origins, and once mixed together create infinite richness.

Gargoulette 2016

Territoires

  • Immigration espagnole
  • 1911-1968

Acteur

  • Elsa Escobedo (3ème génération de l’immigration espagnole) / Musée national de l’immigration (archives) / BPI Beaubourg (archives) / syllicibine (verrier)

Matériaux

  • Verre
  • Faïence non-émaillée
  • Corde cuir

Type

  • projet de recherches

« J’avais ramené, de mon long voyage jusqu’à Meisenthal, un objet qui m’avait si souvent accompagné dans les champs de mon village, puis dans les campagnes du Midi de la France : mon bojito. Cet objet typique du monde agricole espagnol était une sorte de jarre en terre poreuse, contenant de l’eau ou du vin. Un procédé naturel permettait de rafraichir le contenu et de disposer d’une eau fraiche en période de chaleur. Mais, fragilisé durant la route, elle s’était fissurée au niveau du bec verseur … Avec Hugo, que j’ai rencontré à Meisenthal, nous décidions de concevoir une nouvelle pièce pour pour pallier cet accident. »

Gargoulette, d’après une histoire José García Pérez

Malgré un réel essor industriel en Catalogne et sur la côte atlantique (Asturies, Pays Basque), l’Espagne restait vers 1900 un pays essentiellement agricole. L’immigration espagnole est d’abord essentiellement agricole et localisée surtout dans le sud de la France.

Cette histoire agricole ramènera avec elle, un objet qui connait une place particulière dans les campagnes espagnoles. Parmi les récipients d’Espagne, la gargoulette (de son vrai nom el bojito) pérennisera sa présence sur les terres françaises. Cette cruche en terre cuite comportant un goulot de remplissage et un bec verseur, permettait aux agriculteurs de disposer d’une eau fraiche en période de chaleur. La terre poreuse de la cruche absorbait les « molécules chaudes », tandis que le flux d’air permettait de réguler la fraicheur au contact de l’eau.

En rencontrant l’histoire de la manufacture française verrière Meisenthal, cette objet emblématique d’Espagne vient s’inscrire dans un des grands savoir-faire français. Il témoigne alors d’une rencontre inattendue, mais que l’histoire aurait bien pu connaitre, du fait des 6100 immigrés espagnols à travailler dans la verrerie en 1931.

L’intelligence de la terre cuite ( pour la partie inférieure de la cruche ), couplé à la practicité du verre (pour la partie supérieure de la cruche) donnent naissance à un objet vernaculaire mais éminemment contemporain.

« I brought back from my long trip up Meisenthal, an object that had so often accompanied me in the fields of my village and the countryside in the South of France: my bojito.

This typical of the Spanish country land is a water container in porous ceramic that can cool down water or wine with a natural process even while we were working on the sunny field. But weakened during the road, it was cracked at the spout ... With Hugo, a glass worker than I met in Meisenthal, we decided to design a new piece to overcome for this accident. »

Gargoulette, from the story of José Garía Pérez

Despite a real industrial boom in Catalonia and on the Atlantic coast (Asturias, Basque Country), Spain in 1900 remained a predominantly a agricultural country. The Spanish immigration at first is mainly agricultural and located mostly in the south of France. This agricultural history will bring with her an object that hold a particular place in the Spanish countryside culture. Among the Spanish containers, the gargoulette (real name el bojito) perpetuated his presence on French soil. This earthenware jug has a filling neck and a pouring spout, that allowed farmers to have a fresh water in hot weather. The porous earthenware jug absorbed "hot molecules", while the air flow allowed to regulate freshness in contact with water.

By crossing the history of French manufacture glass Meisenthal, this iconic Spanish object is inscribed in one of the great French know how. He demonstrates an unexpected encounter, but that history may well have known, due to the 6100 Spanish immigrants working in glass industry in 1931.

The intelligence of the earthenware (to the bottom of the jug), coupled to the practicality of the glass (for the upper part of the jug) give rise to a vernacular object but eminently contemporary.

Faya 2016

Territoire

  • Immigration algérienne 1848-1962

Acteur

  • Eddy Terki (3ème génération de l’immigration algérienne) / Musée national de l’immigration (archives) / Institut de Monde Arabe (archives) / MuCEM (archives) / Musée d’Histoire de Marseille (archives) / Louis Biron (ciseleur) / Clément Démarson (tourneur métal) / Claire Busson (bijoutière)

Matériaux

  • Argent
  • Corail
  • Corde polyester
  • Terre-cuite

Type

  • projet de recherches / bijoux

« Le port, c’est d’abord l’ouverture sur le monde. Ici, avant d’accueillir touristes et locaux sur le stand de ma poissonnerie, j’avais été, moi aussi, accueilli par d’autres. J’avais quitter la Kabylie le coeur très lourd. Mais le départ était nécessaire. Ce trésor que je porte à mon coup, c’est la preuve qu’il est possible de construire ensemble . Mon mari a travaillé pendant longtemps dans l’industrie tuilière de Marseille, célébrée pour sa tuile à emboitement. Ce pendentif que vous reconnaissez peut-être est en argile poreux. Chaque matin, j’y dépose quelques gouttes d’huile essentielle, qui pendant la journée, diffuse une odeur subtile, entre l’air marin de Marseille et les senteurs épicées de ma terre d’origine. De part et d’autre, des éléments symboliques de Marseille et de la Kabylie viennent orner ce collier, et en assurent l’équilibre fragile. »

Faya, d’après une histoire d’Alycia Taleb

Marseille est symboliquement le port d’attache de l’immigration algérienne.

La première vague d’immigration de 1905 concerne une main d’oeuvre kabyle qui travaille notamment dans les raffineries et huileries de Marseille, comme dockers ou chauffeurs sur les navires.

Une partie de l’histoire algérienne s’écrit dans le Vieux-Port, deuxième symbole de Marseille, après Notre-Dame de la Garde. Une histoire qui parle de leur double identité, du fait de leur double histoire : immigrants étrangers puis après 1947 immigrants régionaux. Entre terre d’accueil et terre de départ.

Dessiner un bijoux pour parler de la rencontre entre l’Algérie et Marseille, c’est d’abord parler de la complexité d’une histoire qui en fait une richesse singulière. Deux histoires et deux cultures que presque tout opposeraient, et qui finissent par cohabiter et concevoir du beau.

De part et d’autre, des éléments symboliques de Marseille et de la Kabylie viennent orner le collier, en même temps qu’ils en assurent l’équilibre « fragile ».

La pièce qui lie l’ensemble est à la fois une pièce technique et un détail esthétique. Symbole religieux et protecteur dans le bijoux kabyle, il est paradoxalement l’élément qui fait lien et assure la pérennité dans le bijoux, alors que dans la vie, il est le même, qui souvent, oppose.

«The port, is an opening to the world. Here, before welcoming tourists and locals at my fish shop booth, I was too welcomed by others. I left Kabylie with heavy heart. But the departure was necessary.

This treasure I have at neck, is proof that it is possible to «build together». My husband worked long in the tiles industry of Marseille, celebrated for its interlocking tiles. This pendant that you may recognize is porous clay. Every morning, I tabled few drops of essential oil, which during the day diffuse a subtle odor, between the oceanic air of Marseille and spices of my homeland. On both side of it I can find symbolic parts from Marseille and Kabylie which give this jewel a delicate balance. »

Faya, from the story of Alycia Taleb

Marseille is symbolically the port of registry of Algerian immigration.

The first wave of immigration of 1905 concerns mostly Kabyle labor who works especially in refineries and oil factories of Marseille, as dockers and on ships.

A part of Algerian history is written in the Old Port (Marseille second symbol after Notre-Dame de la Garde).

A story about their double identity due to their dual history: foreign immigrants and then after 1947 regional immigrants. Between earth home and starting land.

Designing jewels to talk about the encounter between Algeria and Marseille, is first of all about a complex of a story that makes singular richness. Two stories and two cultures that almost all opposed, and ended up coexisting and celebrating beautifulness. From either side (back and front), symbolic elements of Marseille and Kabylie adorn the necklace.

The part that binds together the mains parts is both a technical piece and aesthetic detail. Religious and protector symbol in the Kabyle jewelry, it is paradoxically the element that link and ensures the durability of the jewelry, as nowadays, it is the same that often opposes.

Bataille Rapa 2016

Territoires

  • Immigration portugaise
  • 1920 -1975

Acteur

  • Denis Victot (cinéaste, immigration espagnole) / Musée national de l’immigration (archives) / Musée de la carte à jouer (archives) / Clément Démarson (tourneur bois)

Matériaux

  • Cartes imprimées
  • Erable sycomore
  • Laiton

Type

  • projet de recherches / jeu de cartes + toupie

« Dans la petitesse de sa valise, le petit Dasilva avait réussi à glisser son jogo de rapa . Ce jeux traditionnel du nord du Tage était un jeu de dé et de hasard qui se jouait avec une toupie-dé et un gain (haricots, maïs, bonbons, etc) à s’échanger selon le verdict de la toupie. Antonio avait décidé d’y initier ses nouveaux amis français, habitués à jouer aux jeux de cartes à la française. Petit à petit, ensemble, ils expérimentèrent et finirent par hybrider le jeu de la Bataille et le jogo de Rapa. »

Bataille Rapa, d’après une histoire des Da Silva

L’immigration portugaise est celle que l’on peut appeler « l’ immigration du silence ». Les Portugais, devenus la communauté étrangère la plus nombreuse en 1975, participeront activement à la reconstruction de Paris. Le métro, le RER, et la Tour Montparnasse sont autant de grands chantiers où la main d’oeuvre portugaise est inestimable. Et pour cause, le travail est une valeur fondamentale dans la construction de leur identité, loin de toute nécessité d’imposer leur culture d’origine.

La « bataille rapa » vient replacer durablement la place de cette immigration au sein d’une histoire plus grande qui est celle de la France. C’est la rencontre entre deux jeux populaires : la Rapa, jeu traditionnel du Nord du Tage et le jeu de carte à la française, démocratisé entre autre par les industries de cartes à jouer de la région méridionale.

La Rapa, toupie à quatre faces, illustre symboliquement la possibilité de changer le cours du jeu et donc de l’histoire en attribuant à son adversaire une à trois cartes de sa pile.

Au sein de la bataille, où les joueurs s’affrontent en présentant face visible une carte de leur pile, seules quatre cartes permettent de convoquer la toupie rapa : ce sont « les valets de l’immigration » (métaphore de l’histoire portugaise) qui prennent la place des valets historiques du jeu de carte « Figures de Paris ». Comme ils l’ont été dans l’histoire, ils font aussi partie de ceux qui ont changé (amélioré) le cours de l’histoire.

« In the smallness of his suitcase, the little Da Silva managed to slide his « jogo rapa ». This traditional games from north of the Tagus was a game of dice that is played with a spinning top-dice and a gain (beans, corn, candy, etc.) to trade according to the verdict of the spinning top. Antonio had decided to initiate his new French friends who was used to play cards game. Gradually, together they experimented and eventually hybridized « la bataille » and the game and the «jogo Rapa ». »

Bataille Rapa, from the story of the Da Silva family

Portuguese immigration is the one that can be called « immigration of silence ».

The Portuguese became the largest foreign community in 1975, and will actively participate in the reconstruction of Paris. The Metro, RER, and the Montparnasse Tower are all large construction sites where the hand of Portuguese work is invaluable. And because the work is a fundamental value in building their identity, far from any need to impose their culture of origin.

The "bataille rapa" brings this immigration within a bigger story which is the french history. It is the encounter between two popular games: the Rapa traditional game of Northern Tagus and the french card game (la figure de Paris) , among other democratized by card industries in the southern region.

The Rapa spinning top four sides symbolically illustrates the possibility of changing the course of the game and therefore of history by giving his opponent one to three cards from his stack. In the « bataille », players compete by presenting a face card from their stack, only four cards can convene the rapa spinning top: they are "the servants of Immigration" (Portuguese history of metaphor) that take the place of historical servants of the card game "Figures de Paris." As they have been in history, they are also part of those who changed (improved) the course of history.

FKLamp 2016

Territoires

  • Immigration polonaise
  • 1920-1938

Acteur

  • Christèle Wielgus (2ème génération de l’immigration polonaise) / Musée national de l’immigration (archives) / Centre Minier de Lewarde (archives) / François Enot

Matériaux

  • Laiton
  • Aluminium anodisé
  • Papier pierre
  • Textile
  • LED

Type

  • projet de recherches / lampe

« A la croisée entre objet-passeport et outil de sécurité, la lampe minière remet en lumière l’histoire singulière de tout un pan de l’immigration polonaise et de mon histoire en tant que cafu (trieuse dans les mines).

C’est une histoire qui se passe, certes, sous terre, mais qui contribuera à la richesse économique de la France.L’intelligence de cette lampe à double usages, repose sur l’utilisation d’une paroi interne perforée, proche d’une « cage thoracique » filtrant l’air. En devenant bleutée, la flamme permettait de détecter la présence de grisou, gaz toxique présent lors de l’extraction du charbon. Au fil du temps, j’avais récolté des dizaines de lampes Marsaut endommagées, remontées par les chariots de charbon, je les ai donc réparé, et orné d’une coiffe plissée comme celle que nous, “cafus”, portions. »

FKLamp, d’après une histoire des Lisinki

L’histoire de l’immigration polonaise est étroitement liée à l’histoire des mines du Nord. Dans l’entre-deux-guerres, l’immigration massive d’ouvriers agricoles et de mineurs fait des Polonais la deuxième nationalité étrangère en France après les Italiens.

Pour parler de la présence significative de Polonais dans les mines, nous choisissons de ré-invoquer un objet issu du « nécessaire des mines »: la lampe minière.

L’intelligence de cet objet se voit révéler par une collerette, inspirée du firanki, rideaux traditionnels polonais.

C’est une surface textile qui est plissée pour obtenir des variations de transparence.

Cette technique permet ainsi de révéler par un jeu d’ombres, la « cage thoracique », élément technique, narratif et symbolique tiré de la lampe des mines.

L’autre élément symbolique, c’est la réutilisation de la taillette, petit jeton ancré dans le rituel minier, qui s’échangeait contre une lampe. On y trouvait un matricule pour chaque ouvrier, qui permettait leur recensement quotidien (aussi et surtout, en cas d’accident). S’il est le lien entre l’ouvrier et la lampe, il est aussi ce qui met en lumière les conditions ouvrières de cette époque, et se comporte comme un interrupteur pour la lampe.

« At the intersection between pass- port and safety tool, the mining lamp brings to light the unique history of a whole era of Polish migrants as well as my history as a Cafu (sorter in the mines).

It is a story that takes place, of course, underground, but will contribute to the economic wealth of France. The intelligence of this lamp dual purpose, relies on the use of a perforated inner wall, a «ribcage» filtering the air.

By becoming bluish the flame could detect the presence of «grisou», toxic and explosive gas present in coal mining. After several years in the mine, I had reclaimed a lot of broken Marsaut lamps, I’ve repaired them and put on them a piece of fabric from my country to act as a shade to keep this underground story alive. »

FkLamp, from the story of the Lisinki family

The history of Polish immigration is closely linked the history of mining in the North. In the interwar period, mass immigration of farm worker and miners made Poles the second foreign nationality in France after the Italians.

To talk about of the significant presence of Poles in the mines area, we choose to re-invoke a common object of mine workers : the mining lamp.

The intelligence of this object is reveal by a collar, inspired by the firanki, a Polish traditional curtains. It is a textile surface which is folded to obtain variations of transparency, this technique allows to reveal a game of shadows, the "ribcage" technical element, narrative and symbolic of mine lamp. Another symbolic element is reusing the « taillette » small token embedded in the mining ritual that was exchange to obtain the lamp. It was there a registration piece for each worker, which enabled them daily census (also and especially in case of accident). If it was the link between the worker and the lamp, it is also what highlights the working conditions of the time, and behaves as a switch for the lamp.

SONJÉ KARAYIB

For this new collaboration « Black in design », at the invitation of the studio ANANSI and the American brand CB2, the studio dach&zephir chose to develop part of their research Elòj Kréyòl initiated in 2015 and which is inte- rested in the creative and cultural histories of the French West Indies.

The first chapters are written between Guadeloupe and Martinique.

Entitled Sonjé karayib (tr. Remember the Carribean), the proposal of the studio dach&zephir is a collection of eclectic objects and furniture telling cross and/or common imaginary of the Caribbean.
It is mainly built on childhood memories in the contact with these lands and their respective traditions : a subjective but sincere imagination, sensitive and eminently open to the world according to the designers.

The islands of Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Les Saintes, Ma- rie-Galante or Santo Domingo are the fertile ground : associations of men- tal images, forms, textures and interactions or gestures are crystallized
to embody ways of being, doing, living that are told on territories often unknown to the general public.

This collection reminds us that living cultures were born in the Caribbean, embracing the plural histories and heritages of its peoples, in response to the violence of slavery and colonial history.

Anchored in Caribbean roots and in dialogue with the World, Sonjé karayib is a celebration of life, diversity and beauty.

Dièz 2023

Territoire

  • États Unis

Client

Matériaux

  • Laine
  • Frène

Type

  • Édition

Zèl 2023

Territoire

  • États Unis

Client

Matériaux

  • Laiton
  • Marbre

Type

  • Édition

Parade Vase 2022

Territoire

  • États Unis

Client

Matériaux

  • Laiton
  • Travertin

Type

  • Édition

Bèsé 2023

Territoire

  • État Unis

Client

Matériau

  • Cuir, plaquage de noyer et acier

Type

  • Édition

Balizié 2023

Territoire

  • États Unis

Acteur

Matériau

  • laiton, travertin

Type

  • Édition

KÒS 2023

Territoire

  • États Unis

Acteur

Matériau

  • Céramique et aluminium

Type

  • Édition

PARABOLA 2024

Territoire

  • États Unis

Acteur

Matériau

  • Laiton et porcelaine

Type

  • Édition

Héritages Célébrés

Bijoux de tête 2020

Territoire

  • The lost craftsmanship of the cut hair (XVIIIe — XIXe)

Acteurs

Matériaux

  • Various leather
  • Brass
  • Hair
  • Synthetic hair
  • Silk

Type

  • Collection of 7 head pieces - research project

PRIX SPECIAL DU JURY du 35ème festival de mode, de photographie et d’accessoires de mode à Hyères (catégorie accessoires de mode)

La collection Bijoux de tête — fruit d’une collaboration entre le chercheur et designer textile Antonin Mongin et le duo de designers objets dach&zephir (Florian Dach & Dimitri Zephir) — réveille une pratique artisanale disparue au début du XXème siècle : l’« Art de travailler en cheveux ».

Pratiquée dès le XVIIIe siècle en Occident, elle consistait à confier ses cheveux coupés, ou ceux d’un être cher à un artiste en cheveux, afin qu’il puisse façonner cette fibre intime pour réaliser des bijoux sentimentaux sur-mesure.

Avec Bijoux de tête, le trio — qui s’intéresse à la dimension narrative/de transmission des matériaux et des objets — initie une recherche tant technique que prospective sur les potentialités de cette tradition actualisée.

Sous le prisme d’une fiction, la collection composée de sept couvre-chefs, met en scène sept histoires de vie contées ou observées : chaque accessoire est une pièce sur-mesure —  à porter ou à offrir — conçue à partir d'un don capillaire confié au trio par des individus identifiés (individu spécifique, d’un couple d’amants, d’amis ou de membres d’une famille).

Quatre techniques de transformation textile sont développées en fonction de la quantité et de la longueur de cheveux donnés :

— dons de -5 cm : sérigraphie de poudre de cheveux sur supports textiles (protocole 1)

— dons entre 5 cm et 15 cm : feutrage de brins de cheveux (protocole 2)
— dons de +20 cm : tissage de brins de cheveux (protocole 3)
— dons de +35 cm : tricotage de brins de cheveux (protocole 4)

À travers ce processus créatif, la collection témoigne de la capacité du cheveu coupé à devenir une matière première seconde vie à haute valeur identitaire et mémorielle. Il ne représente plus un déchet : il est bijou, ouvrant à de nouveaux imaginaires.

PRIX SPECIAL DU JURY of the 35th Hyères Festival (fashion accesories category)

Bijoux de tête is a research project led by studio dach&zephir in collaboration with textile designer and researcher Antonin Mongin. As an exploration of new way of tailoring fashion accessories, the project pursues Mongin’s reflexion on the revalorisation of the craftsmanship of the cut hair in the eighteen and nineteen-centuries, though his PhD at Ensad LAB (SACRe program - Science, Art, Creation, Recherche).

This old craft from the eighteen century — thankfully well documented notably in Les ouvrages en cheveux by Andrée Chanlot in 1986 — consisted to give its cut hair or those of one who love(d) to a craftsman (called during this ancient time artiste en cheveux [transl. hair artist]). This craftsman was the one capable of transforming a hair donation into a sur-mesure sentimental jewelries. Those emotional jewelries were family treasures that was passed through generations.

During one year and a half of development on the basis of Mongin’s research, dach&zephir developed several forms that highlighted potentialities of contemporaries narratives and techniques offert by this ancestral savoir-faire.

The first result of this collaboration is a collection of seven headpieces, presenting seven stories and relationship with hairs, though fictives personas. As exemples of hairworks, each piece is unique and explore new ways of tailoring accessories by using a personal donation of hairs given to the studio and shaped by personal stories.

Porte bouquet 2018

Matériaux

  • Cuivre
  • Verre

Type

  • Vase

Dans l’imaginaire collectif, le porte-bouquet est un accessoire de mode féminin apparu au XVII ème siècle en France.
Composé d’un petit vase prolongé d’un manche et relié à une chaînette, un petit écrin en matériau précieux permettait d’y présenter un bouquet de fleurs.

Décontextualisé et projeté dans l’univers domestique, l'architecture de cet objet iconique se voit modifiée et agrandie : elle assume ici les qualificatifs d’un vase épuré, composé d’un « réservoir » en verre sablé et d’un écrin en cuivre, choisi pour ses qualités de purificateur d’eau et d’insecticide.

The Porte Bouquet is an auto-produced vase, celebrating the elegance and smart architecture of an old accessory/jewel that disappeared in the XIX century — called also « porte-bouquet » (flower bouquet holder).

This fashion accessory appeared in France during the XVII century. Historically, it was composed of a water reservoir, a decorative metal part and a chain and was a part of a kind of « nécessaire de bal », including a fan, a mirror, and a prom book. The porte-bouquet was mostly used in fancy-ball to allow women to dance and hold their bouquet.

We were fascinating by the elegance of this accessory, and its in between functionality and assumed aesthetic. Its construction inspired the design of our vase, by focusing our attention on an elegant way to hold and present flowers bouquet and simplify the act of changing the water.

Like a jewel box, the upper part takes up the idea of a weaving basket, made with copper wire. The propriety of the material allows to repel insects but also purify water. The frosted glass part became a water reservoir, subliming the copper basket.

Can 2017

Territoire

  • Histoire de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris

Acteur

  • Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris (archives) / Manufacture de Sèvres / François Enot (tourneur métal)

Matériaux

  • Laiton
  • Biscuit de Sèvres
  • Plexiglass
  • Aluminium anodisé
  • Cuir
  • Ruban polyester
  • Métal
  • Impression 3D

Type

  • Édition limitée à 30 exemplaires

CAN est une commande de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris pour la création d’un objet commémoratif pour le 250ème anniversaire de l’école. Notre réponse consiste en la création d’un témoin dont le dessin et les matériaux ont été pensés en miroir des périodes qui ont jalonné l’histoire de l’école.

Le protocole de création consiste en une recherche au sein des archives de l’école, illustrant via une frise chronologique, sa trajectoire et son évolution depuis sa création en 1766 par Jean-Jacques Bachelier jusqu’à aujourd’hui. Des périodes et dates clés sont isolées pour ainsi dresser une histoire composée de l’Ecole des Arts Déco de Paris. Nous choisissons l’objet témoin pour la charge symbolique dont il est porteur, exprimant l’idée de transmission et de passation, qui fait sens au sein d’une école et spécifiquement sein de cette école.

L’objet est composé de différents strates qui viennent illustrer la diversité des domaines et des approches au sein de l’école. Chaque strate correspond à une période, à une date clés de son histoire, incarnée par un matériau et une technique particulière. Assemblés et liés, ils donnent à voir et à lire une histoire composée de l’école, à la fois complexe et riche, mais qui lui accorde aujourd’hui son statut d’école d’art et de design.

For the 250th anniversary of the national school of décorative arts of Paris we were asked to design a commemorative object. It was natural for us to take into account the long and divers heritage of this school, to do so every material and technics represent a part of the school history.

The creation process started by creating a detailed timeline of the EnsAD from its beginning with Jean-Jacques Bachelier in 1766 to nowadays. We choose to design this object whit a highly symbolical value, like a relay baton to invoque the notion of transmission that is the fundamental organisation of this school.

Each and every layers of this object illustrate a diversity of approaches inside the school but also key periods in his History. Assembled together they result in showing a complex and rich history that give the EnsAD the status of a major National school of art and design.

Kalé 2017

Territoire

  • Histoire du teck et de la marque Tectona

Client

  • Tectona

Matériaux

  • Teck
  • Cuivre

Type

  • collection outdoor

A l’occasion des 40 ans de la marque Tectona, nous avons dessiné la collection Kalé, un hommage à l’utilisation récurrente des lattes de teck dans la fabrication du mobilier d’extérieur.

Cet élément -semi-produit-, apportant sa singularité et sa durabilité au mobilier Tectona, est ici employé comme fil directeur et pièce maitresse dans le dessin de la collection. La latte de teck vient alors parler de rythme, d’élégance, de légèreté, et de confort. Elle ancre ainsi la collection Kalé dans l’histoire de Tectona, tout en l’inscrivant dans un forme de modernité, par son utilisation actualisée.

For the 40th anniversary of Tectona, we had the chance to represent France during the 40th international design contest. We designed the Kalé collection, an hommage to the square pieces used in traditional teak woodworking.

This semi-finished product give the singularity of Tectona furnitures, here we’ve use it as a guideline and main aesthetic in our design. We used it to bring rhythm, lightness and confort in this collection. The Kalé collection bring Tectona into a new modernity without forgetting the roots of the brand.

Leather Accessory Prize 2016

Territoire

  • L'artisanat du cuir

Acteurs

  • Ensad
  • Studio Rimazzu

Matériaux

  • Cuir tannage végétal
  • Laiton

Type

  • Prix

Dans le cadre de sa participation au Salon Première Vision Leather, l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs a créé il y a 3 ans le prix « ENSAD LEATHER ACCESSORY PRIZE ».  Il a pour but de valoriser le savoir-faire de ses jeunes diplômés en Design vêtement et de renforcer leur visibilité auprès des professionnels.

Chaque année, ce prix honorifique est décerné à un jeune créateur diplômé issue de la formation, et choisi par un jury de professionnels de la mode, de l’accessoire et du luxe. Depuis 2016, des créateurs de renoms se sont succédés comme membre du jury : Bruno Frisoni, Michel Perry, Amélie Pichard, Isaac Reina, Eugène Riconneaus, Alain Tondowski, accompagnés de personnalités du monde de la mode, invités d’honneur : Nathalie Dufour, Marie Gibert, Catherine Jacquet, Jean-Jacques Picart, Olivier Saillard, Martine Sitbon.

Pour l’édition 2017, l’Ecole a choisi de nous confier la création du prix, dont la demande consistait en un « coffret pour un outil de couture ». 

Pour être en parfaite symbiose avec l’esprit de ce prix, nous avons choisi de dessiner un écrin en cuir. Celui-ci fait référence aux traditionnels étuis à outils en cuir et à la petite maroquinerie que l’on retrouve dans le nécessaire du couturier. Il a été pensé autant comme un écrin de protection que d’exposition de l’outil (ici un compas de couture), et permet ainsi de s’inscrire dans un imaginaire propre à la mode et à l’accessoire. Un prix spécial, décerné à un coup de coeur du jury, reprend l’imaginaire d’une petite maroquinerie qui se porte comme un bijou. 

Les pièces sont en cuir végétal façonnées et cousues à la main. Et, sont ornées de médaillons, en laiton gravé, à l’effigie des lauréats.

Graulhey Style 2022